cliquez pour télécharger des fonds d'écran pour votre PC Accueil La Réunion Carte
cyclonique
Randonnées Le Grand Raid La Réunion
vue du ciel
Photos
Vacances
Fonds
d'écran
cliquez pour tout connaître de la dernière éruption 
du Volcan du Piton de la Fournaise à la Réunion

Article du Journal de l'île du 24/07/2002

La gestion des secours d’urgence dans un environnement difficile qui devait au départ répondre aux inquiétudes des autorités est devenue au fil des ans incontournable en raison de l’engouement suscité et de la diversité du public qui prend part à cette course de montagne exceptionnelle. Aujourd’hui, médecins et secouristes travaillent en étroite collaboration avec le Samu et le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) pour assurer une sécurité optimale durant les trois jours de compétition (18, 19 et 20 octobre prochains) sur les 125 km du parcours reliant Saint-Joseph à Saint-Denis. État des lieux.

REPÈRES

•BÉNÉVOLES DANS L'AIR
Comme il est impossible de rémunérer tous les intervenants, le Grand Raid fonctionne sur le principe du bénévolat. Mais l’association offre tout de même à ses bénévoles de magnifiques tenues estampillées Grand Raid ainsi que quelques cadeaux dont elle leur réserve la surprise. Mais la participation de tous ces gens est avant tout dictée par la formidable aventure humaine que représente le Grand Raid tant par ses rencontres que par les rebondissements qu’il réserve.

• LA PRISE EN CHARGE DE L'URGENCE
Des médecins qualifiés dans l’urgence sont répartis en postes fixes et itinérants, tout au long de la course, sur les postes peu accessibles ou présentant des caractères de difficultés. Ils font le relais avant l’arrivée du Samu et du PGHM.

• ARRÊT DE LA COURSE
Une définition des critères d’abandon entraînant un retrait du dossard sera clairement établie. Des signes simples d’alertes seront diffusés auprès des bénévoles.

• LES MÉDECINS ET INFIRMIERS
L’équipe est évaluée à 25 personnes réparties sur une dizaine de postes définis suivant leur importance dans leur difficulté d’accès et leur position sur le parcours. Le profil des postes et les intervenants y sont répartis suivant leur disponibilité de temps et leur choix d’action. Ils sont aidés par des infirmiers (ères) avec lesquelles ils fonctionneront en tandem.



LE GROS PLUS DE LA VERSION 2002

Indéniablement, l’atout maître de l’équipe médicale sera cette année le poste de la Redoute, à l’arrivée.
“Il nous était pas possible les autres années de mettre en place un poste de soins sur la Redoute par manque de moyens humains. Cette année, l’association de soignants du Centre de rééducation de la clinique Sainte-Clotilde se propose de prendre en charge ce poste”, annonce Éric Métas, le coordonnateur médical de l’épreuve. Cette nouvelle ravira les concurrents et augmentera, sans aucun doute, la convivialité de l’épreuve. Le département médical consacre un budget de 10 000 euros orienté vers l’amélioration des moyens et des conditions de travail pour les intervenants. L’engagement se fait là aussi sur le principe du bénévolat. Les kinés et podologue sortent en général, de ses trois jours, aussi fatigués que les concurrents…

La sécurité sur la Diagonale des Fous, une entreprise colossale

Grand Raid : Courez, vous êtes en sécurité


 

La prise en charge de la médicalisation du Grand Raid repose sur différents intervenants. Des médecins répartis en une dizaine de postes, secondés par une vingtaine de groupes de secouristes sur des postes intermédiaires entre les points de ravitaillement. Ces intervenants transmettent leurs informations à un système de régulation qui détermine l’action sur le terrain en relation avec le Samu et le PGHM. Une équipe médicalisée de serre file ferme la course en suivant les derniers.
La responsabilité des organisateurs est engagée sur la sécurité des concurrents qui repose sur différents points : la qualité des informations transmises et leur gestion ; une couverture médicale complète de l’épreuve ; une prise en charge adaptée de l’urgence ; l’arrêt de la course pour les concurrents non aptes médicalement.
L’objectif prioritaire restant la sécurité des concurrents. Pour cela, il est instaurée la nécessité absolue d’une régulation type “15” en relation étroite avec la direction de course et en partenariat avec le PGHM et Samu. De son côté, la Croix- Rouge met en place une vingtaine de postes tenus par des équipiers qualifiés, en relation entre eux par un système de transmission propre et ayant fait ses preuves. Ces postes sont situés entre deux points de ravitaillement. Des médecins sont ainsi présents sur certains points de ravitaillement en postes fixes et peuvent être itinérants si besoin.

DES CONSEIL POUR AIDER À FINIR LA COURSE

Bien évidemment des objectifs secondaires sont également visés. Ils englobent tous les conseils et les gestes qui aideront le concurrent à finir sa course, notamment : les troubles médicaux liés à la déshydratation et à la nutrition et les troubles digestifs. Cela débouchera sur une médicalisation légère et surtout sur des conseils simples et efficaces. Mais aussi la petite traumatologie. Il faut cependant noter que la prise en charge des troubles musculo-tendineux ne sera pas effectuée dans le but de poursuivre la course. Aucune médication à visée antalgique ou anti-inflammatoire ne pourra être appliquée sur un concurrent continuant la course, conformément à la loi antidopage.
Pour assurer tout ceci, l’organisation a des besoins quantifiés. Avant tout, le Grand Raid devra faire en sorte que la gestion de l’équipe médicale soit pérenne. “Confier la responsabilité de l’action médicale à un seul homme nous paraît, au regard des années précédentes, épuisante et de courte durée”, déclare ainsi Éric Métas, le coordonnateur médical de la manifestation. “La volonté de l’association, cette année, est de pérenniser la médicalisation du Grand Raid en séparant dans leur fonctionnement le médical du para -médical.

LE MÊME SYSTÈME QUE SUR LE PARIS DAKAR

Pour cela nous avons créé, au sein de notre comité une coordination médicale, faisant le lien entre tous les intervenants en les soulageant des contraintes logistiques et administratives. Et nous nous sommes rapprochés d’une structure associative de médecins urgentistes et anesthésistes-réanimateurs, la SARMUR, qui constituera la structure centrale de la médicalisation à laquelle se joindront des médecins d’horizons différents”, commente Éric Métas.
Organisée sur le principe du “15”, la régulation des secours réceptionne quant à elle les informations du terrain et coordonne les actions pour y répondre. Elle dure tout le temps de la course. Elle se situe à la Redoute et est en relation étroite avec la régulation du Samu qui décide en final du déclenchement du plan secours-montagne associé au PGHM. Une équipe du peloton est positionnée le vendredi à Cilaos et le samedi à Grand Ilet. Ces deux structures sont associées en amont et mettent en place un système de veille. Pour financer ce dispositif, le département médical dispose d’un budget d’environ 20 000 euros. “C’est un budget serré qu’il faut utiliser au mieux. Afin que les transmissions soient de qualité nous y consacrons également la même part. Notamment un système Inmarsat est mobilisé pour les zones montagneuses et enclavées où les moyens traditionnels ne passent pas (installation d’un antenne relais au piton des Neiges)”, ajoute Éric Métas. A noter que ce système est utilisé par le Raid Gauloise et le Paris Dakar. “Cette année, nous préférons augmenter les moyens mis à disposition et permettre aux médecins qui nous aident de travailler dans des conditions aussi bonnes que possible”, avoue Éric Métas. Comme on le voit, le Grand Raid est aujourd’hui une machine énorme où chaque élément est un rouage essentiel. Le travail considérable réalisé par tous les bénévoles à quelque échelon de responsabilité est un exemple sur lequel il est bon de méditer par les temps qui courent.



MESSIEURS LES KINÉS, MASSEZ LES PREMIERS

Le paramédical répond aux besoins des concurrents de se faire délasser les muscles, soigner les petits bobos et repartir d’un bon pied pour souvent pouvoir finir l’épreuve grâce à l’action des massages et des soins de pédicuries. Le principe de base de cette prise en charge est une concentration des moyens sur trois postes : Cilaos, Grand Ilet et la Redoute.

Le paramédical repose sur différents intervenants. Des kinés (une quarantaine) et des podologues (une dizaine) répartis sur deux postes, Cilaos et Grand Ilet. Ils interviennent sur les cas les plus sérieux et permettent de faire continuer les moins atteints et de conseiller aux autres de s’arrêter. Des élèves de l’école de soins infirmiers viennent aider l’équipe pour rendre possible au plus grand nombre de faire une pose et de se détendre pour reprendre les sentiers avec un moral d’acier.
“La longueur de cette épreuve fait que les concurrents passent souvent par des moments de découragement et de fatigue physique intense. La plupart du temps une pause de courte durée associée à un moment de détente permettra à l’organisme de retrouver suffisamment de force pour continuer”, commente Éric Métas, le coordonnateur médical du Grand Raid. Parfois des petits bobos sont la source de maux plus graves par les conséquences qu’ils engendrent : attitudes antalgiques, sources de tendinites et de douleurs musculaires.
“De ces constatations, et dans un souci de permettre au plus grand nombre de finir la course, et ce dans les conditions les moins mauvaises possible, soyons réalistes, nous avons mis en place des équipes de professionnels bénévoles et partenaires de notre épreuve”, ajoute Éric Métas.
Mais devant la disproportion entre le nombre de concurrents demandeurs et le nombre limité de professionnels disponibles, l’organisation a décidé de concentrer ses moyens pour qu’un maximum de coureurs ait accès à ces soins. Seuls Cilaos et Grand-Ilet offrent ces possibilités.
Les kinés interviendront sur toutes les pathologies nécessitant leurs compétences et dans tous les gestes techniques de contention ou d’immobilisation. Les podologues se concentreront sur les soins liés aux blessures infligées par les chaussures et à leurs conséquences.
L’association a néanmoins décidé cette année de séparer dans leur fonctionnement le médical du paramédical. “Pour cela, nous avons créé au sein de notre comité une coordination médicale faisant le lien entre tous les intervenants et qui les soulagera des contraintes logistiques et administratives. Une structure associative regroupant kiné et podologue va voir le jour pour regrouper les paramédicaux du Grand Raid”, explique Éric Métas. Cette association, “Les Partenaires du Grand Raid”, pourra se prévaloir de ce partenariat et la liste des gens qui aident l’organisation sera disponible au secrétariat du GR. Ce sera l’occasion de remercier plus efficacement ceux qui consacrent tant d’énergie à cette épreuve.



2002©Clicanoo.com - Clicanoo.com / le Journal de l'île - Contact : info@clicanoo.com
 

| Accueil | La Réunion  Vue du ciel | Météo | Cyclones | Volcan | Cirques de Mafate , Cilaos , Salazie | Randonnées | Courses de montagne , sur route | Grand Raid : Palmarès , Parcours détaillé , Historique , Classements 2002 , 2001 , 2000 , 1999 , 1998 , 1997 , 1996 | Récits de Grand Raid | Revue de Presse GR | Le Marathon des Sables | Raid Réunion d'Aventures | Parapente Canyoning | Voyages à Maurice , au Sri Lanka | Les nouveautés | Fonds écran | Plan du site |

  Ecrire à l'auteur du site : Michel Jourdan