Au commencement était la «Marche des
Cimes.» Cela se passait en 1989. Puis est venue la «Grande traversée».
Depuis 1993, tout ce que la Réunion compte de coureurs à pieds, sportifs
assidus ou occasionnels, amoureux de la nature et joyeux fêtards, se
retrouvent, à un moment ou à un autre sur le «Grand Raid.» En 10 ans,
le nombre des engagés a été multiplié par cinq. Il est passé de 400 à
2000. Il ne serait pas difficile de le gonfler chaque année, mais les
organisateurs s’y refusent. Pour des raisons de sécurité, pour des motifs
financiers, mais également et surtout dans un souci de protection de
l’environnement. «Nous devons préserver le joyau naturel que représente la
Réunion,» déclare Robert Chicaud, le président de l’association «Grand
Raid». Ce dernier veut que la dixième édition soit à nulle autre
pareille. Il le veut pour tous ceux qui ont fait de cette course la plus
cotée de toutes les courses de montagne, chez nous. «Il n’est pas facile
de tenir 10 ans. C’est là un gage de sérieux, c’est aussi la
concrétisation d’une incontestable réussite. Le mérite en revient à toute
la Réunion.» Dans six mois, le stade de la Redoute, sera le théâtre
d’une animation haute en couleurs, forte en émotions, riche en initiatives
et inoubliable pour toux ceux qui auront pris part à l’action. «C’est en
voyant, une année, un concurrent se présenter déguisé au départ que nous
avons eu l’idée de lancer un concours. Pour le concours de dessin nous
avons sollicité toutes les classes de CE2 de l’île. Il y aura d’abord une
sélection au sein des établissements. Puis, le jury composé par nos soins
fera le choix. Les plus belles réalisations seront exposées à l’arrivée.
DEUX COURSES POUR LA
DÉCOUVERTE
Nous tenons également à un grand bal, avec
carri-partie, afin de poursuivre la fête. Il ne faut pas que les
concurrents et le public se dispersent après la remise des prix. Nous
travaillons sur d’autres idées encore. D’ailleurs tous ceux qui auraient
des idées géniales peuvent nous le faire savoir, nous avons une boîte à
cet effet.»
Mais les réjouissances débuteront sur un terrain autrement
plus exigeant, où il faudra faire preuve de concentration, d’abnégation et
d’endurance. Le parcours de 125 km, est désormais le même que par le
passé. «Il est devenu traditionnel. Ainsi, il est permis d’établir des
comparaisons en matière sportive. Les concurrents et les observateurs
aiment bien cet exercice,» note Robert Chicaud. Contrairement aux
saisons précédentes le semi-raid (57 km) partira de Cilaos (en même temps
que le Grand Raid, à 4h du matin) pour arriver à la Redoute. «Avec un
départ dans le cirque, nous désengorgeons la ligne entre Langevin et le
volcan. Les arrivées s’échelonneront entre midi et le soir et
contribueront ainsi à animer le site jusqu’au pointage du vainqueur de
l’épreuve reine,» explique Gilles Charbonnel, chargé de communication au
sein de l’association. Le «Mini Raid» s’élancera de Langevin (comme le
grand) pour s’arrêter, 25 km plus loin, au volcan. «Ainsi, les courses ne
se mélangeront pas.» Pour l’une et l’autre de ces escapades, 400
places sont à investir. «Pour nombre de participants, ces deux
propositions constituent une découverte du milieu de la course. Nous
souhaitons que le mini raid soit accaparé par les jeunes. C’est une course
sans classement.» La fameuse Diagonale offre quant à elle 2000
créneaux. «Il y a 1 300 dossards pour ceux qui habitent la Réunion et le
reste est destiné aux métropolitains, habitants des DOM et TOM et
étrangers.»
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