5 avril 2002 : arrivée à l'aéroport de OUARZAZATE
et transfert au bivouac où les concurrents ont passé leur première nuit.
6 avril : pour la première journée contrôle technique, médical, administratif ...
Se déroulant en autosuffisane alimentaire et matérielle, cela signifie que le coureur doit porter ses vêtements, son duvet, sa nourriture pour la semaine ainsi que le matériel de sécurité obligatoire et une petite pharmacie.Chaque
nuit se passe en bivouac, sous des tentes berbères en
toile de jute, dont le sol est formé de tapis de laine. Les
coureurs sont huit par tente et doivent rester dans
le groupe constitué le premier jour : le commissaire
de bivouac veille au respect du règlement par les coureurs
lors de leur temps de repos et filtre l'entrée des personnes
extérieures pour dissuader tout ravitaillement clandestin.
C'est parti pour le 17° Marathon des Sables
et pour ses 600 concurrents qui seront 564 à franchir
la ligne d'arrivée ! Parmi eux, de nombreuses "figures"
de la course, comme Monique Frussotte, de retour sur
l'épreuve qu'elle avait remportée à deux reprises en
1991 et 92 et fini 2ème en 90 et 93, et où elle finira cette année 8ème femme
sur un total de 54 arrivantes.
Le sable s'est révélé
un véritable ennemi pour les concurrents, surtout pour
leurs yeux dans lequel des milliers de grains de sable
se sont insérés. Pour le Marocain Brahim El Joual, cette
édition a été la plus difficile. Et il sait de quoi
il parle puisque du haut de
ses 64 ans; il est le seul à avoir terminé les 17 éditions
!
Durant l'étape longue,
le vent de face a façonné les 20 km de grandes dunes
- certaines pouvant atteindre 150m de haut - dans le
sens contraire de leur progression. ce sont de véritables
murs de sable qu'il faut franchir ou contourner
alors que les organismes sont déjà épuisés par les kilomètres
parcourus ... Le désert offre aussi parfois des lieux plus verdoyants et moins arides que les étendues de sable. Les frères marocains Lahcen et
Mohamed Ahansal ont littéralement survolé la course.
La nouvelle victoire de Lahcen permet aux deux frères
de remporter à eux deux leur 6 ème Marathon des Sables
consécutif ! Lahcen avait été le premier vaiqueur en
1997 et depuis, ils se sont succédés en tête de l'épreuve.
A la fin de la
4ème étape, une pluis violente s'est abattue sur le
lac asséché Iriqui, transformant la piste en un véritable
bourbier. L'organisation a même envisagé de déplacer
le bivouac de quelques kilomètres, pour éviter la menace
d'une montée des eaux qui pourrait être très rapide
sur le lac asséché; une tâche de grande envergure quand
il s'agit de bouger 150 tentes, 110 véhicules et plus de 1000 personnes.
Spécialisée dans l'assistance médicale en milieux
extrêmes, l'équipe des "DOC TROTTER ", composée de 30
personnes, médecins et infirmiers, veillera sur l'état
de santé des concurrents. Ampoules et autres petits
bobos du coureur n'ont plus de secrets pour eux ; il
faudra donc les consulter sans tarder pour éviter tout risque d'aggravation.
Texte J.B.Jaouen Photos Carlo Zaglia.
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