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 Grand Raid 2002 

Le Grand Raid 2003 : rendez-vous le 24 octobre sur le site de Langevin
 Le Grand Raid 2003 


 Randonnées 


cliquez pour visualiser la page complète relatant la chronologie de l'éruption (hors enclos) du Piton de la Fournaise en janvier 2002
éruption de janvier 2002

 La Réunion 

Ecrire à l'auteur du site : Michel Jourdan

le Piton des Neiges au-dessus des nuages, 
le volcan régulièrement en éruption,
un paille en queue,
faire du flysurf à la Réunion,
une case créole typique



"ET DE DEUX POUR TECHER" --> Classement 2002

Stade de la Redoute dimanche 20/10 18h00 : le dernier concurrent est annoncé aux portes du stade de la Redoute; le dernier concurrent arrive, entouré de Thierry Techer et Marcelle Puy
vous pouvez cliquer pour agrandir la photo ... l'animateur (Géo) fait durer le suspense et tient en haleine le public en annonçant l'arrivée de Jean Pierre : après 20mn de patience le dernier concurrent arrive, entouré de tout le staff de l'organisation, de Thierry Techer et Marcelle Puy, les grands vainqueurs de cette dixième édition marquée par la disparition tragique de deux concurrents.

Superbe performance pour Marcelle Puy, 1ère féminine, longtemps dans les 5-6 premiers du scratch : elle finit dans le Top Ten en 20h54 en battant le record de Corinne Favre établi en 2001 (23ème en 20h56') après avoir doublé Charles Fontaine au sommet du coteau Kervéguen (!), être passée cinquième à Marla et sixième à Grand Ilet !

podium féminin
vous pouvez cliquer pour agrandir la photo ... Remise des prix
le podium féminin
: Marcelle Puy, Christine Rischard, Christine Denis-Billet et Margot Hoarau.
les 20 premiers du classement scratch : Thierry Techer, Cléo Libelle, Charles Fontaine et ... Marcelle Puy (10ème !) qui se cache derrière Gladys podium féminin
vous pouvez cliquer pour agrandir la photo ...


"ET DE DEUX POUR TECHER"

Stade de la Redoute vendredi 18/10 21h50 : Jean Louis Prianon annonce au micro l'arrivée imminente de Thierry Techer qui aura été en tête de bout en bout; la foule se presse près de l'arrivée Thierry Techer arrive au poste du Piton Textor à 8h (!), suivi de près par Thierry Breuil (membre de l'équipe de France de course de montagne mais peu habitué au raid longue distance ...)
vous pouvez cliquer pour agrandir la photo ... mais, en coulisse, les organisateurs viennent d'apprendre le tragique accident qui vient de se dérouler entre Kervéguen et la route de Bras Sec ...
Thierry Techer franchit la ligne alors que son second, Cléo Libelle, est pointé au Colorado à environ 40' avec Charles-André Fontaine dans sa foulée ...
Sa femme Gisèle le rejoint et confesse qu'elle "savait qu'il allait gagner" malgré le doute qui s'est installé dans son entourage à Grand-Ilet, juste avant la terrible montée de la Roche Ecrite : "A Grand Ilet, on avait tous les larmes aux yeux : Thierry ne pouvait plus avancer alors qu'il voulait gagner. Il a pleuré aussi mais on l'a encouragé et il a réussi à aller jusqu'au bout". "Il s'est beaucoup entraîné et a arrêté le vélo (en 2002, Thierry avait voulu participer à des épreuves cyclistes dont le Tour de l'île juste avant le Grand Raid, ce qui, d'après lui, l'avait "bloqué" )
La recette miracle de Thierry Techer : le régime "sans cari et sans rougail" ce qui est "un vrai calvaire pour un Réunionnais" ...

Superbe performance pour Marcelle Puy, 1ère féminine, longtemps dans les 5-6 premiers du scratch : elle finit dans le Top Ten en 20h54 en battant le record de Corinne Favre établi en 2001 (23ème en 20h56') après avoir doublé Charles Fontaine au sommet du coteau Kervéguen (!), être passée cinquième à Marla et sixième à Grand Ilet !

Thierry Techer se dirige vers la salle médicale pour satisfaire au contrôle antidopage
vous pouvez cliquer pour agrandir la photo ...Thierry Techer se dirige vers la salle du contrôle médical pour satisfaire au contrôle antidopage : il préfère indiquer aux médecins présents qu'il lui arrive de prendre des médicaments (sur l'avis de son docteur) pour soigner une hernie discale qui le fait souffrir régulièrement et confesse qu'il a avalé un cachet peu avant l'arrivée mais sans avoir l'air de craindre grand-chose.


"Le Grand Raid est un colosse aux pieds d'argile"

Dans quelques jours, les trois coups de la dixième édition du Grand Raid seront donnés. Encore jeune, l'évènement fait néanmoins, déjà figure de référence. Dans le domaine des raids aventure, mais aussi des manifestations sportives organisées à la Réunion. A quoi tient ce succès ? Pourquoi répond-il à l'attente d'un public sans cesse plus nombreux ? Est-il en mesure de s'inscrire dans le temps, à une époque où tout va très vite, notamment dans le monde du sport ? Quelques questions auxquelles tente de répondre Olivier Bessy, enseignant chercheur et auteur d'un livre sur l'épreuve devenue phénomène. Pour lui, le Grand Raid réunit tous les ingrédients attendus par les raideurs de tout poil. Il suscite un engouement croissant, mais aborde également une période charnière de son évolution. Olivier Bessy en parle même comme d'un "colosse aux pieds d'argile" ...

Dossier du "Quotidien" du 18/09/2002 : Patrick ROBOAM

   Olivier Bessy, maître de conférence au département Staps de l'Université de la Réunion et chercheur en sociologie du sport au Curaps, est l'auteur du livre anniversaire du Grand Raid, dont la sortie est prévue fin septembre. A un mois du départ de la dixième édition de cette course référence, il est intéressant de chercher à connaître les raisons d'un succès grandissant, les motivations des participants et d'essayer de comprendre pourquoi le Grand Raid répond à l'attente du plus grand nombre. Olivier Bessy, qui a réuni de nombreuses informations et analyses, nous donne son point de vue sur cette. manifestation sportive, devenue un véritable phénomène.

- Comment expliquez-vous le succès du Grand Raid?

- Je crois qu'il existe de multiples raisons à ce succès. D'abord, c'est une épreuve hors normes. 125 km, 8 000 mètres de dénivelé. Vouloir courir l'un des défis les plus relevés qui soit est une énorme motivation. Deuxième attrait, le décor, il est époustouflant. La course est tracée dans des sites grandioses et dans une diversité de paysages à nulle autre pareille. Troisième force de l'épreuve, son accessibilité. Il n'y a aucune obligation d'être licencié et le temps limite de 60 heures pour boucler les 125 km est suffisamment large pour que la majorité atteigne l'objectif. Autre source de séduction, la sécurisation active et passive dont bénéficie l'épreuve. Les participants évoluent dans un grand confort logistique. Pour les concurrents extérieurs, il y a l'avantage du dépaysement exotique sans les problèmes sanitaires souvent associés à ce genre d'épreuve. On répond vraiment aux attentes de l'aventurier de masse. On se rapproche presque de l'assistanat. Je pose même la question, jusqu'où va-t-on chouchouter les participants ? Enfin, autre point essentiel, le prix modéré de l'inscription (600 francs, environ 90 €) par rapport à ceux pratiqués dans les autres épreuves de ce type.

- Beaucoup d'atouts donc?

- Effectivement. Et il faut en ajouter un autre, essentiel, il s'agit de l'ambiance, festive et chaleureuse, qui donne à beaucoup l'envie de venir participer à la fête. Au Grand Raid, on court avec et non à côté ou contre les autres. Cela me rappelle un peu l'ambiance du marathon du Médoc, qui depuis est devenu un véritable carnaval de la course à pied.

- Peut-on classer les participants au Grand Raid dans des catégories bien distinctes ?

- En fait, chaque participant définit son propre extrême, son propre objectif. Selon moi, il y a trois grandes catégories. Celle qui est composée de ce que j'appelle les compétiteurs, qui représentent 5 % des concurrents. Ce sont les 100 premiers, qui terminent en moins de 25 heures et participent à une vraie course, une vraie compétition. Il y a ensuite les découvreurs, 20 % des participants, qui ont un objectif: finir. Pour eux, il n'y a pas de repère chrono. La troisième catégorie, la plus importante, 75%, est composée de ceux qui ont un objectif chronométré mais ne s'intéressent pas à leur place au classement. Ils courent contre eux-mêmes et non contre les autres. Je les appelle les performeurs. Au sein de ces trois groupes j'ai déterminé des sous-catégories, car il y a évidemment des degrés d'investissement différents, mais l'objectif reste le même. « Finir le Grand raid est très valorisant »

- Vous dites que chacun définit son propre extrême, chacun trouve donc son compte dans une même course?

- Tout à fait. Car chacun peut construire son propre projet. Dans mon livre, je dis que chacun a ses souffrances et ses joies, ses projets et ses rêves, chacun a ses extrêmes. Les licenciés, qui pour l'anecdote ne représentent que 22,6 % des engagés, peuvent y trouver l'aspect compétition qu'ils recherchent sans doute. A l'autre bout de la chaîne, il y a ceux qui viennent pour le tourisme d'aventure.

- A-t-on besoin de participer à une telle course pour cela ?

- Beaucoup ressentent ce besoin, car aujourd’hui on veut être acteur de l'évènement sportif. Et le Grand Raid est un évènement particulier. En y participant, on peut se mettre soi-même en spectacle. Le Grand Raid est une vitrine offerte à chacun. C'est d'ailleurs une des orientations importantes du sport dans nos sociétés aujourd'hui : la place grandissante prise par l'évènement participatif.

- Comment expliquez-vous certaines déclarations très symboliques du type: « je vais entrer dans la fratrie si j'arrive à faire le Grand Raid»?

- Cela montre que finir le Grand Raid est très valorisant. Et pouvoir se dire: « Je l'ai fait», c'est vaincre un défi un peu démesuré qui permet de se construire une identité. A une époque où le quotidien est parfois un peu monotone, c'est quelque chose de très important.

- Il y a vingt ans, les tri athlètes étaient considérés comme des fous, aujourd'hui la recherche de l'extrême touche aussi le grand public. Comment se positionne le Grand Raid dans cette évolution ?

- Le triathlon a effectivement inauguré cette recherche croissante de l'extrême. L'originalité du Grand Raid, c'est d'associer les champions et la masse, comme cela se fait d'ailleurs pour les grands marathons organisés aujourd'hui dans les grandes villes du monde. Grand Raid, marathon, le projet est de finir pour les uns, de faire un temps pour les autres et de gagner ou de faire une place d'honneur pour les meilleurs. Mais dans l'univers des raids aventure extrêmes, le Grand Raid est sans doute celui qui s'adresse au plus grand nombre. Ce que j'appelle l'extrême vertigineux est moins accessible. Canyoning, rafting et autres épreuves, où l'on joue avec sa peur et parfois avec sa vie, éloignent un certain nombre de personnes des raids multisports. Le Grand Raid s'appuie sur un extrême« énergétique » qui est plus facile à gérer. Il y a des incertitudes: alimentaires, mentales, voire climatiques, mais on ne joue pas avec sa peur, on ne frôle pas la mort.

- Le Grand Raid a-t-il un avenir durable et quels sont les types de courses appelés à se développer selon vous?

- Je crois que les courses bénéficiant d'une dimension touristique, mais également culturelle et en liaison avec l'environnement, ont un bel avenir. Le Grand Raid entre dans ce cadre. Mais les grands marathons organisés dans les grandes villes ont aussi ce double aspect touristique et sportif. Le Grand Raid possède un cocktail idéal rassemblant tous les ingrédients attendus par les participants. Il bénéficie d'une multiplicité de modes d'entrées. Dans ce domaine on peut difficilement faire mieux.

- Le Grand Raid a donc de beaux jours devant lui ?

- Il faut faire attention, tout va très vite. D'autant que le Grand Raid vit actuellement une crise de maturité. Il faut absolument conserver la dimension associative, les gens veulent ça et tout ce que cela implique au niveau de l'ambiance. Mais compte tenu de son succès, de son statut d'évènement international, il doit aussi s'appuyer sur plus de professionnalisme. La difficulté est aujourd'hui de trouver l'équilibre entre ces différentes éléments tout en faisant évoluer l'épreuve. Car un évènement qui n'évolue pas est un évènement qui meurt. Je sais que les organisateurs sont conscients de la fragilité de leur manifestation.

- Il semble pourtant inscrit assez fortement dans le patrimoine récent du sport réunionnais, voire de la Réunion tout court?

- Je crois qu'effectivement, c'est un évènement fédérateur qui dépasse les frontières du sport. C'est le cœur de la Réunion qui bat à travers cet évènement. Il est peut être au cœur du développement local. Mais il n'empêche qu'il faudra savoir le faire évoluer et encore une fois trouver le bon équilibre. Car pour moi, le Grand Raid est plus que jamais un colosse aux pieds d'argile.

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