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"Le Grand Raid est un colosse aux pieds d'argile"

Dans un mois, les trois coups de la dixième édition du Grand Raid seront donnés. Encore jeune, l'évènement fait néanmoins, déjà figure de référence. Dans le domaine des raids aventure, mais aussi des manifestations sportives organisées à la Réunion. A quoi tient ce succès ? Pourquoi répond-il à l'attente d'un public sans cesse plus nombreux ? Est-il en mesure de s'inscrire dans le temps, à une époque où tout va très vite, notamment dans le monde du sport ? Quelques questions auxquelles tente de répondre Olivier Bessy, enseignant chercheur et auteur d'un livre sur l'épreuve devenue phénomène. Pour lui, le Grand Raid réunit tous les ingrédients attendus par les raideurs de tout poil. Il suscite un engouement croissant, mais aborde également une période charnière de son évolution. Olivier Bessy en parle même comme d'un "colosse aux pieds d'argile" ...

Dossier du "Quotidien" du 18/09/2002 : Patrick ROBOAM
le Grand Raid de la Réunion traverse l'île du Sud au Nord, en passant par le Volcan et les trois cirques (Cilaos, Mafate et Salazie)

autres pages sur le Grand Raid


   Olivier Bessy, maître de conférence au département Staps de l'Université de la Réunion et chercheur en sociologie du sport au Curaps, est l'auteur du livre anniversaire du Grand Raid, dont la sortie est prévue fin septembre. A un mois du départ de la dixième édition de cette course référence, il est intéressant de chercher à connaître les raisons d'un succès grandissant, les motivations des participants et d'essayer de comprendre pourquoi le Grand Raid répond à l'attente du plus grand nombre. Olivier Bessy, qui a réuni de nombreuses informations et analyses, nous donne son point de vue sur cette. manifestation sportive, devenue un véritable phénomène.

- Comment expliquez-vous le succès du Grand Raid?

- Je crois qu'il existe de multiples raisons à ce succès. D'abord, c'est une épreuve hors normes. 125 km, 8 000 mètres de dénivelé. Vouloir courir l'un des défis les plus relevés qui soit est une énorme motivation. Deuxième attrait, le décor, il est époustouflant. La course est tracée dans des sites grandioses et dans une diversité de paysages à nulle autre pareille. Troisième force de l'épreuve, son accessibilité. Il n'y a aucune obligation d'être licencié et le temps limite de 60 heures pour boucler les 125 km est suffisamment large pour que la majorité atteigne l'objectif. Autre source de séduction, la sécurisation active et passive dont bénéficie l'épreuve. Les participants évoluent dans un grand confort logistique. Pour les concurrents extérieurs, il y a l'avantage du dépaysement exotique sans les problèmes sanitaires souvent associés à ce genre d'épreuve. On répond vraiment aux attentes de l'aventurier de masse. On se rapproche presque de l'assistanat. Je pose même la question, jusqu'où va-t-on chouchouter les participants ? Enfin, autre point essentiel, le prix modéré de l'inscription (600 francs, environ 90 €) par rapport à ceux pratiqués dans les autres épreuves de ce type.

- Beaucoup d'atouts donc?

- Effectivement. Et il faut en ajouter un autre, essentiel, il s'agit de l'ambiance, festive et chaleureuse, qui donne à beaucoup l'envie de venir participer à la fête. Au Grand Raid, on court avec et non à côté ou contre les autres. Cela me rappelle un peu l'ambiance du marathon du Médoc, qui depuis est devenu un véritable carnaval de la course à pied.

- Peut-on classer les participants au Grand Raid dans des catégories bien distinctes ?

- En fait, chaque participant définit son propre extrême, son propre objectif. Selon moi, il y a trois grandes catégories. Celle qui est composée de ce que j'appelle les compétiteurs, qui représentent 5 % des concurrents. Ce sont les 100 premiers, qui terminent en moins de 25 heures et participent à une vraie course, une vraie compétition. Il y a ensuite les découvreurs, 20 % des participants, qui ont un objectif: finir. Pour eux, il n'y a pas de repère chrono. La troisième catégorie, la plus importante, 75%, est composée de ceux qui ont un objectif chronométré mais ne s'intéressent pas à leur place au classement. Ils courent contre eux-mêmes et non contre les autres. Je les appelle les performeurs. Au sein de ces trois groupes j'ai déterminé des sous-catégories, car il y a évidemment des degrés d'investissement différents, mais l'objectif reste le même. « Finir le Grand raid est très valorisant »

- Vous dites que chacun définit son propre extrême, chacun trouve donc son compte dans une même course?

- Tout à fait. Car chacun peut construire son propre projet. Dans mon livre, je dis que chacun a ses souffrances et ses joies, ses projets et ses rêves, chacun a ses extrêmes. Les licenciés, qui pour l'anecdote ne représentent que 22,6 % des engagés, peuvent y trouver l'aspect compétition qu'ils recherchent sans doute. A l'autre bout de la chaîne, il y a ceux qui viennent pour le tourisme d'aventure.

- A-t-on besoin de participer à une telle course pour cela ?

- Beaucoup ressentent ce besoin, car aujourd’hui on veut être acteur de l'évènement sportif. Et le Grand Raid est un évènement particulier. En y participant, on peut se mettre soi-même en spectacle. Le Grand Raid est une vitrine offerte à chacun. C'est d'ailleurs une des orientations importantes du sport dans nos sociétés aujourd'hui : la place grandissante prise par l'évènement participatif.

- Comment expliquez-vous certaines déclarations très symboliques du type: « je vais entrer dans la fratrie si j'arrive à faire le Grand Raid»?

- Cela montre que finir le Grand Raid est très valorisant. Et pouvoir se dire: « Je l'ai fait», c'est vaincre un défi un peu démesuré qui permet de se construire une identité. A une époque où le quotidien est parfois un peu monotone, c'est quelque chose de très important.

- Il y a vingt ans, les tri athlètes étaient considérés comme des fous, aujourd'hui la recherche de l'extrême touche aussi le grand public. Comment se positionne le Grand Raid dans cette évolution ?

- Le triathlon a effectivement inauguré cette recherche croissante de l'extrême. L'originalité du Grand Raid, c'est d'associer les champions et la masse, comme cela se fait d'ailleurs pour les grands marathons organisés aujourd'hui dans les grandes villes du monde. Grand Raid, marathon, le projet est de finir pour les uns, de faire un temps pour les autres et de gagner ou de faire une place d'honneur pour les meilleurs. Mais dans l'univers des raids aventure extrêmes, le Grand Raid est sans doute celui qui s'adresse au plus grand nombre. Ce que j'appelle l'extrême vertigineux est moins accessible. Canyoning, rafting et autres épreuves, où l'on joue avec sa peur et parfois avec sa vie, éloignent un certain nombre de personnes des raids multisports. Le Grand Raid s'appuie sur un extrême« énergétique » qui est plus facile à gérer. Il y a des incertitudes: alimentaires, mentales, voire climatiques, mais on ne joue pas avec sa peur, on ne frôle pas la mort.

- Le Grand Raid a-t-il un avenir durable et quels sont les types de courses appelés à se développer selon vous?

- Je crois que les courses bénéficiant d'une dimension touristique, mais également culturelle et en liaison avec l'environnement, ont un bel avenir. Le Grand Raid entre dans ce cadre. Mais les grands marathons organisés dans les grandes villes ont aussi ce double aspect touristique et sportif. Le Grand Raid possède un cocktail idéal rassemblant tous les ingrédients attendus par les participants. Il bénéficie d'une multiplicité de modes d'entrées. Dans ce domaine on peut difficilement faire mieux.

- Le Grand Raid a donc de beaux jours devant lui ?

- Il faut faire attention, tout va très vite. D'autant que le Grand Raid vit actuellement une crise de maturité. Il faut absolument conserver la dimension associative, les gens veulent ça et tout ce que cela implique au niveau de l'ambiance. Mais compte tenu de son succès, de son statut d'évènement international, il doit aussi s'appuyer sur plus de professionnalisme. La difficulté est aujourd'hui de trouver l'équilibre entre ces différentes éléments tout en faisant évoluer l'épreuve. Car un évènement qui n'évolue pas est un évènement qui meurt. Je sais que les organisateurs sont conscients de la fragilité de leur manifestation.

- Il semble pourtant inscrit assez fortement dans le patrimoine récent du sport réunionnais, voire de la Réunion tout court?

- Je crois qu'effectivement, c'est un évènement fédérateur qui dépasse les frontières du sport. C'est le cœur de la Réunion qui bat à travers cet évènement. Il est peut être au cœur du développement local. Mais il n'empêche qu'il faudra savoir le faire évoluer et encore une fois trouver le bon équilibre. Car pour moi, le Grand Raid est plus que jamais un colosse aux pieds d'argile.

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